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Lun 12 Jan - 12:43 (2015)Oui, je sais, Croatie ne s'écrit pas avec un "K", mais il faut bien attirer le lecteur non ?
Alors, si la lecture d'un voyage aussi long que la saga DSK ne vous rebute pas, installez-vous ... et pour les impatients qui voudraient voir uniquement les 169 photos choisies parmi les nombreuses prises sur place, c'est par là :
Cliquez ici pour les 169 photosBon, pour les autres qui veulent les commentaires, c'est parti ....
L’accro assis vous présente ….
La Croatie (oui, je sais elle est facile celle-là et je ne pouvais pas passer à côté

Donc, en ce beau jour du
Lundi 23 Mai, nous sommes partis à trois pour sans doute le dernier voyage de mon vaillant Sirio 592P décoré de ses tarines. Direction la Croatie avec une première étape au bord du lac d’Iseo. Comme le temps était beau, pas question de passer par le tunnel du Fréjus. La vue est nettement plus agréable en passant par le col du Mont-Cenis. En plus on y sera à l’heure du pique-nique. Alors escaladons ! (quand on pense que quelques jours plus tard il serait fermé pour cause de chutes de neige, on a bien fait d’en profiter).

Après cette halte sympathique, descente vers Suse et la chaleur étouffante de la plaine du Pô. Quelle chaleur et notre CC n’a pas la clim … enfin, si, on ouvre les fenêtres. Et quel trafic sur l’autoroute Italienne, de véritables trains de camions.
Heureusement Iseo ... (Santi a ano

)… n'est pas très loin et là, une piscine de 25 m sur 12 m rien que pour nous 3, c’est pas beau ?
Mardi 24 Mai, direction Venise. Madame veut y repasser pour faire un tour en gondole et boire un chocolat chez Florian. Nous campons au camping Fusina, juste en face de Venise. Mais dans Fusina, on entend … Usina

! Et c’est vrai que les emplacements ne sont pas bien délimités, que d’énormes bateaux passent juste devant le camping, en actionnant parfois leur corne, que les avions passent juste au dessus.

A 1H30 du matin, je me suis même levé pour demander à une Batave d’aller téléphoner plus loin. Elle s’était installée juste derrière mon CC et la discrétion chez les Bataves … ce n’est pas tout à fait ça

!
Bon, Venise ça a bien changé. On ne peut plus consommer à l’intérieur chez Florian, et en terrasse c’est 6,00 euros de suppléments pour l’orchestre ! Donc, pas de chocolat ….

Et les gondoles, c’est le tour standard, sans discuter et pour … 80,00 euros ! Alors Madame a quand même eu droit à un « traghetto » en gondole pour traverser le Canale Grande : 0,50 euros l’aller, autant au retour !

A part ça, Venise est toujours la même, beaucoup de monde, une chaleur étouffante (sauf dans les petites rues à l’ombre), on a quand même bien apprécié notre visite.
Jeudi 26 Mai, route vers l’île de Krk (ça se prononce Kirk) en passant par la Slovénie où il ne faut pas oublier d’acheter la vignette autoroute (30 euros pour un mois), et au bout de quelques kilomètres, entrée en Croatie. Leur monnaie est la Kuna et quand ils acceptent les euros, ils appliquent un facteur diviseur de 7, ce qui n’est pas très loin de la réalité. On passe un grand pont pour atteindre l’île (on paie à l’aller, pas au retour). L’île est très … pentue. Pour rejoindre Baska tout au Sud, nous faisons un peu des montagnes Russes avec des pourcentages atteignant 8 à 10 %. A Baska, très jolie vue sur l’île d’en face (car il y a une quantité incroyable d’îles … je ne m’attendais pas à ça) toute pelée.

L’eau est bonne alors on en profite. Une caractéristique intéressante de la plupart des campings en Croatie : ils font partie d’un complexe de vacances avec hôtels et restaurants, et en tant que client du camping, vous avez accès aux centres de bien être, aux restaurants … pas mal non ? Ah, au camping Zablace, nous avons le wifi gratos et on va en profiter pour donner des nouvelles ….
Vendredi 27 Mai, on remonte l’île de Krk, on repasse le pont

(oui, il n’y a que 2 ferries à 9h et 17h pour aller sur une autre île), et on décide de longer la côte pour rejoindre le camping Peros à Nin Zaton près de Zadar. Qu’elle est belle cette côte, l’eau est transparente avec plein de nuances de bleu. Et sur le bord de mer, la chaleur est très atténuée.

L’accueil est très sympa, la piscine agréable. Avec les vélos, nous allons visiter Nin, la plus ancienne ville de Croatie. Très joli petit village, à ne pas manquer.

Le lendemain matin … urgence ! La squaw « bridge provisoire branlant »

a besoin d’un dentiste … Sur les conseils de la gérante du camping, nous allons aux urgences dentaires de Zadar. Après 1h30 d’attente et de soins réunis, nous pouvons entamer notre ballade cycliste de Zadar …. au milieu d’un bon millier de Harley !

Ça faisait déjà un moment qu’on croisait des groupes de Harley, on se demandait où ils allaient ! Très jolie ville Zadar, un mélange de ruines Romaines et de moderne, le tout très bien intégré,

et un truc à ne pas rater, les orgues marines … étonnant. Il paraît que de nuit c’est très joli, car il y a des variations de lumières colorées.
Dimanche 29 Mai, toujours en longeant la côte (toujours aussi belle), direction Sibenik (non pas ta mère

). Et comme l’étape est courte, nous en profitons pour visiter les chutes de la Krka. Parking gratuit, c’est à noter. C’est vraiment très beau, des tas de chutes d’eau d’une couleur bleu vert, des petits lacs … rafraichissant !

Bon, on ne savait pas que notre billet nous donnait droit au bus pour descendre, alors on a pris le chemin … en nu-pieds, ce n’est pas terrible. Pour remonter, on a pris le bus ! Ensuite installation au camping Solaris (encore un complexe hôtels-camping), à l’ombre des pins. La visite de Sibenik est prévue pour le lendemain, à vélo … et notre parcours sera un peu plus long que prévu, car la route qui longe la côte du camping à Sibenik finit …. en cul de sac. Donc demi-tour !

Jolie ville Sibenik, surtout la vieille ville. En plus on a trouvé un petit restau sympa …
Mardi 31 Mai, en route pour Dubrovnik (toujours pas ta mère

). Nous faisons une courte halte à Split en garant le CC sur le parking de la gare.

Nous longeons la côte tant que nous le pouvons, ce qui nous permet de rencontrer deux cyclistes de Limoges, qui viennent de Zagreb et font route vers Dubrovnik puis Sarajevo.

Nous décidons d’ignorer les conseils de Catherine Tomtom qui voudrait nous faire prendre un ferry pour débarquer sur une presqu’île avant de rejoindre Dubrovnik. Car nous devons traverser un bout de Bosnie, et ça, elle ne semble pas vouloir !
Heureusement que nous ne l’écoutons pas, car avant d’entrer en Bosnie, nous traversons LE jardin de la Croatie : le delta de la Neretva est un immense verger avec de multiples canaux d’irrigation.

Les producteurs vendent leurs produits au bord de la route. Nous faisons donc nos courses … Un petit passage en Bosnie et c’est la dernière ligne droite le long de la côte vers Dubrovnik. Nous nous installons au camping Solitudo, qui n’a de Solitude que le nom, car tout le monde semble s’être donné rendez-vous ici. Mais le bus passe tout près, il y a un petit restau sympa … même si les emplacements sont terreux, rocailleux et pas très plats, on va quand même pouvoir bien dormir. Et le wifi est gratos ….
Mercredi 1 Juin, nous prenons le bus (bondé) pour le centre de Dubrovnik. Un monde fou a choisi de visiter la vieille ville … comme nous ! Le tour des remparts nous donnera une vue globale et c’est très joli. Quand on pense que cette merveille a été bombardée il n’y a pas si longtemps …

Après les remparts, un petit tour dans les petites rues (à l’ombre), et retour en bus (moins bondé). Au camping, il y a un couple d’Anglais avec une vieille Austin … très British mais très sympathiques.
Jeudi 2 Juin, nous remontons vers le Nord. Le parcours initial prévoyait de passer par la Bosnie pour rejoindre le parc de Plivitce, mais d’un commun accord, nous décidons de « shunter » la Bosnie et de refaire étape à Sibenik. En prenant l’autoroute, on devrait aller plus vite !! Fatale erreur, car l’autoroute … n’est pas terminée.

Pendant des kilomètres, nous voyons les travaux à gauche, puis à droite … Ah ce sera beau quand ce sera terminé. Mais cela nous permet de traverser la campagne Croate profonde et ce n’est pas plus mal. Et enfin, nous pouvons emprunter l’autoroute … En arrivant à Sibenik, cruelle déception. Le camping Solaris si propre vient d’essuyer un petit orage, et la glaise rouge nous fait des sabots de 5 cm … pas très agréable tout ça ! Mais ce n’est que pour une nuit : mer et piscine pour les filles pendant que je regarde les écureuils dans les pins au dessus de moi.
Vendredi 3 Juin, départ pour le parc de Plivitce. Plus nous approchons, plus la visibilité se réduit. Il ne pleut pas vraiment, mais il y a un brouillard à couper au couteau, et quand on passe devant le parc, on n’y voit goutte !

La visite du lendemain semble compromise car les gardiens du camping nous disent qu’il fera le même temps le lendemain. En plus, il y a un marathon et la route sera coupée de 9h à 11h. Réunion du conseil, changement de plan, étude du plan B. Si la visibilité est bonne, on part de bonne heure, on visite le parc et ensuite on file sur Ljubljana au lieu de passer deux nuits ici. On fera une étape supplémentaire à Grado au Nord Est de Venise pour compenser … Si le temps est mauvais, on « shunte » le parc.
Le camping où nous sommes est très grand, les CC sont sur du stabilisé, mais certains sont … sans-gêne ! Ils se garent dans le sens longitudinal, ce qui permet de mettre 4 CC au lieu de 6 (sans être serrés à 6). Des Italiens, mais aussi un Français des Landes (pas bien ça Monsieur).
Samedi 4 Juin, la visibilité est correcte. On file pour le Parc. Parking payant pour le CC (amenez la monnaie, ils ne prennent pas la CB … mais on peut payer en euros … 10). On entame la balade sur le sentier et on échappe de peu à un tsunami de Chinois …

... ils courent, prennent une photo, repartent en courant … et ainsi de suite. C’est vrai que s’ils veulent encore visiter Venise et Paris dans la journée …..
Très joli ce parc, avec ses lacs et cascades, à ne pas rater.

A la fin du sentier, on prend un bateau pour rejoindre la sortie 2 … Erreur ! Nous pensions revenir en « petit train », mais à cause du marathon qui emprunte son parcours, le « petit train » ne fonctionne pas avant 14h. Résultat … pedibus pour le retour à la sortie 1. Oh, ça se fait sans problème !
On récupère le CC, on file sur Ljubljana par de petites routes sympas, où les « locaux » font baver Brigitte en vendant des quantités incroyables de chanterelles et de cèpes … Les guides et des pancartes nous informent qu’il ne faut pas s’éloigner des routes principales car tout n’est pas encore déminé … serait-ce pour préserver les coins à champignons ? En tous cas on voit des vestiges de la guerre Serbo-Croate !
Et puis on entre en Slovénie … un mélange de Suisse, d’Autriche et d’Allemagne. C’est joli et propre.

A Ljubljana, un camping cariste Valaisan me dira que c’est plus propre que la Suisse … c’est tout dire. Nous essuyons un bel orage, ce qui calme les ardeurs d’un groupe de CC Italiens avec marmaille !
Dimanche 5 Juin, visite de Ljubljana. Le bus nous prend devant le camping pour nous amener presqu’au centre ville (il y a des travaux). Un peu de marche à pied et nous voilà au centre. Jolie ville Ljubljana, et ce qu’il y a à voir est assez concentré.

Un petit tour en funiculaire jusqu’au château, quelques photos et il est l’heure de manger. A notre demande de manger en terrasse, le garçon regarde le ciel et nous dit qu’on peut tenter notre chance … On se range à son avis et on s’installe à l’intérieur. Heureusement, car un orage violent s’abat sur la ville … et ça tombe un max ! On est mieux au sec. Après le repas, retour à l’arrêt de bus qui nous ramène au camping pour la pétanque traditionnelle.
Lundi 6 Juin, en route pour Grado, en passant par les magnifiques grottes de Postojna. C’est sur le parcours et ça vaut vraiment le coup. Attention, il faut bien se couvrir, car à l’intérieur la température est de 8 degrés. Un petit train emmène tout le monde (toutes les heures) vers une grande salle où les gens se regroupent en fonction de la langue qu’ils comprennent : Anglais, Allemand ou Slovène … Choisis ton camp camarade ! Ensuite les groupes avec guide traversent de magnifiques salles, avec des stalagmites et stalactites impressionnantes. Il est bien sûr interdit de prendre des photos … mais tout le monde le fait !

C’est vraiment très joli. On a même droit à … une coupure d’électricité, sans panique ! Ensuite le petit train nous ramène vers la sortie.
On retrouve le CC sur le parking (payant) et on en profite pour manger avant de reprendre la route. Bye bye la Slovénie … Zut, on a oublié de faire le plein … Tant pis, on paiera plus cher en Italie. A Grado, l’entrée du camping est limité à 2m70, les CC doivent passer par un autre portail ! Et ils viennent d’essuyer un gros grain, les ordinateurs ont reçu et on ne peut être enregistré. On s’installe à côté de Français de La Dombes. Un petit tour vers la plage nous permet de rencontrer des gens de l’Allier qui n’ont pas trop apprécié la Croatie. La Dame qui se dit épicurienne adore les pizzas … alors forcément les pizzas Croates … ! La plage étant un peu vaseuse, les Dames se rabattent sur la piscine rien que pour elles.

Au restaurant très sympa et très bon, pas de paiement par CB … à cause de l’orage. Ah, une chose bizarre : on nous y accueille en … Allemand, comme un peu partout dans notre périple. Mais le garçon a vite compris qu’on maîtrise l’Italien et tout se passe bien. On a même droit à la liqueur fraise-cassis …
Mardi 7 Juin, dernière étape vers le lac de Garde. Nous avons moins chaud qu’à l’aller car le ciel est menaçant. Les bouchons traditionnels à chaque fois que Brigitte prend le volant, les trains de camions, on reconnaît bien les autoroutes Italiennes. En lisant (mal) le guide, je décide de changer de camping au dernier moment … J’ai sans doute fait une erreur, car si le camping est correct, les emplacements sont ridiculement petits (8,5 m par 4,5 m), sur l’herbe boueuse (car il pleut et on voit à peine le lac), en pente. Mon voisin Germain a cru que je voulais annexer la Sarre (je n’avais pas vu les bornes frontières). Mais heureusement, on n’a pas eu à demander l’intervention de l’ONU pour régler ce conflit de frontière. Je lui ai rendu la Sarre et j’ai gardé l’Alsace et la Lorraine …..
Mercredi 8 Juin, le matin, le ciel est dégagé et nous pouvons voir le lac. Nous en profitons pour prendre quelques photos et ensuite Madame nous conduit (toujours avec quelques bouchons) vers la France. Cette fois nous passerons par le tunnel du Fréjus, et à notre dernier bivouac, pas besoin de réserver ….. nous sommes sûrs d’avoir de la place.
Bilan : Aucun ennui mécanique, aucun bobo (sauf une dent), 3200 km pour 266 litres de gasole (moins de 8,5 litres/100km), 1 cubi de Bordeaux + 1 bouteille de vin Italien, et surtout de magnifiques paysages plein les yeux.
Et voilà, merci aux lecteurs patients d'être arrivés jusqu'ici ... Vous pouvez reprendre une activité normale maintenant

